Définir une mission bénévole
Afin de trouver la personne adéquate pour l’activité concernée, l’association définit précisément la mission pour laquelle elle recrute. Si la mission est floue, le bénévole recruté risque de ne pas réussir à l’accomplir ou de ne pas trouver sa place et par conséquent de se décourager et d’abandonner. En l’absence de repères, le bénévole peut également donner lui-même une orientation à son action qui ne correspondra pas forcément à ce qui est prévu dans le projet associatif.
Une mission clairement définie et structurée encouragera et motivera le nouveau bénévole.
L’association réfléchit à la mission, aux objectifs et aux actions à confier aux bénévoles. Elle prend en compte dans sa réflexion l’intérêt de la mission pour les bénévoles.
Comment décrire précisément la mission?
- Les objectifs :
- l’objet de la mission (en quoi elle consiste),
- le degré d’urgence de la mission,
- Le contenu :
- les actions précises,
- les compétences requises (savoir-faire et savoir-être),
- la durée : ponctuelle ou non, nombre d’heures par semaine...
- le nombre de personnes nécessaires
- Le cadre :
- la personne référente pour encadrer l’activité (ayant les compétences nécessaires pour guider le nouveau bénévole dans sa mission),
- le degré d’autonomie et de responsabilité de la personne....
- Les ressources :
- les formations et accompagnements disponibles pour aider le/les bénévoles à prendre en main leur mission,
- l’environnement : par exemple si le bénévole travaille seul ou en binôme, s’il travaille en partenariat avec l’extérieur...
- le matériel nécessaire: fournitures, équipement, bureau, ordinateur...
- L’accompagnement : l’accompagnement proposé au nouveau bénévole (points d’étapes sur l’avancée du travail confié, formation, intégration, groupe de parole, réunion d’équipe, référents...)....
La rédaction de la mission doit être en phase avec la charte du bénévolat, le règlement intérieur, les statuts, le livret d’accueil et les autres documents de l’association. Pensez à encourager les acteurs de terrain à décrire avec précision leurs besoins et à les faire remonter à leurs responsables.
Il est utile de prévoir une fiche ou autre support permettant de récolter le maximum d’informations sur la mission.
Diversifier les modalités d’engagement
Veillez à diversifier les missions, notamment en termes de modalités d’engagement (ponctuel ou à long terme ; en groupe ou en individuel...).
Que ce soit pour une mission ponctuelle ou régulière, pensez toujours à l’intérêt de la mission. Par exemple, pour faire des mises sous enveloppe trois fois dans l’année, l’association fait appel aux bénévoles qui ont par ailleurs des missions régulières ; elle ne choisit pas de recruter des bénévoles uniquement pour cela.
Inscrivez, si possible, la mission dans une logique d’équipe (le but d’une association est bien de permettre à des personnes de s’associer dans un objectif collectif) pour éviter que le futur bénévole ne se retrouve isolé. En effet, si les missions sont fractionnées, chacun faisant quelques heures par semaine, elles peuvent ne pas avoir de lien direct avec l’objet de l’association et parfois se faire de manière individuelle. Mettez en place les conditions nécessaires pour rappeler que la mission et le bénévole ne sont jamais indépendants de l’équipe et du projet global de l’association.
Afin de dynamiser l’équipe et de maintenir l’engagement des bénévoles dans la structure, l’association peut fixer une limite maximum à la mission. Au terme, elle interrogera le bénévole sur son souhait de poursuivre ou de s’engager sur une nouvelle mission de l’association.
Réfléchir aux compétences requises : savoir-faire et savoir-être
Même si la volonté et l’envie de bien faire sont essentielles, cela ne fait pas toujours tout. Il va parfois être nécessaire d’avoir certaines compétences et qualités. Dans certains cas, ces compétences pourront être renforcées par une formation en interne ou un premier engagement en binôme.
Quelques exemples :
- Accueil et tenue d’un stand solidaire
- Atelier d’aide aux devoirs
- Distribution de repas, ...
Pour certaines missions spécifiques, il sera nécessaire que la personne bénévole possède ces compétences en amont. Il s’agit là du bénévolat de compétences. Dans ce cadre, la personne met à disposition de l’association un savoir-faire spécifique, généralement en lien avec le métier qu’elle exerce.
Quelques exemples :
- Suivi de la comptabilité
- Aide à l’insertion professionnelle
- Création d’un kit pédagogique d’éducation à l’environnement,...
Dans tous les cas, chaque mission va faire appel à un certain nombre de savoir-être (patience, bienveillance, goût pour le travail en équipe...) et savoir-faire (maitrise de l’informatique, écoute, connaissances spécifiques...), l’ensemble doit être bien défini et précisé dans l’offre de la mission.
.
Vie Associative : passage en revue de l'engagement
La vitalité du secteur associatif français se mesure à l’aune de sa capacité à fédérer les...
Subventions : quelles priorités pour améliorer la cohésion sociale ?
La Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) a publié ses priorités relatives à...
Dons aux associations : la suspension des avantages fiscaux à la loupe
De récentes polémiques ont poussé les instances parlementaires à se pencher sur la question des...
Quand commence une relation privilégiée avec une entreprise ?
Une décision du Conseil d’État rappelle que la lucrativité peut également provenir des relations...
Le Mouvement associatif s'exprime sur les travaux législatifs en cours
Les associations sont concernées par plusieurs travaux législatifs en cours, dont les contours...
Droit de subventionner une association de sauvetage de migrants en mer
Les associations d’aide aux migrants suscitent depuis quelques années un contentieux nourri,...